• Español (de Giuliano Pomalaza)
  • 27 juillet 2009
    Beijing
    北京市
    Après deux avions et une bonne quinzaine d’heures de vol bien remplies, nous arrivons à l’aéroport de Beijing vers 13h45, soit plus d’un jour après notre départ, avec le décalage horaire. Nous recevons une fiche de santé à remettre afin de vérifier notre état médical et Guillaume y inscrit qu’il a eu mal a la tête durant le vol. Par précaution, il devra passer des tests, même si ce mal de tête n’est sûrement dû qu’à la pression. Après cette intervention, nous sortons de l’aéroport et prenons un taxi jusqu’à l’hôtel. L’auto route est large et en très bon état. Les panneaux de signalisation sont bien placés concernant la visibilité, mais nous ne comprenons point. Après certains kilomètres, nous arrivons a déchiffrer les mots « sortie » et « entrée ». Sur la route nous découvrons la circulation pékinoise avec le tintamarre de ses klaxons et le ballet de ses vélos, motocyclettes, voitures et autobus, qui échappent les accidents de justesse. À l’intérieur il y un autre problème : le taxi ne sait pas comment se rendre notre hôtel. Il appelle donc un ami (tout en conduisant) pour l’aider à se retrouver et nous arrivons finalement au 7 Days Inn, où nous resterons le long de notre séjour à Beijing. Notre chambre est plutôt bien, avec télévision, air conditionné et des lits, qui sont, bien que très durs, plutôt confortables. Jorge découvre la ville pendant que nous nous reposons. À son retour, il nous raconte commet se rendre à la place Tiananmen en utilisant le métro. Je repart avec lui pour aller manger, tandis que Guillaume décide de rester et de se reposer encore. En sortant de l’hôtel nous trouvons que le quartier est plutôt en transition. Il est un secteur pauvre qui sera bientôt transformé en édifices modernes face à un grand canal. À 10 minutes à pied, nous visitons le China Central Mall, toute à fait moderne et chic, qui vend des vêtements italiens extrêmement chers. Ce n’est pas ici que nous trouverons les aubaines promises. Nous décidons d’aller manger au restaurant qui nous semble le mieux et y mangeons plus qu’a notre faim après avoir réussi à expliquer ce que nous désirions commander. Un seul serveur parlait anglais, mais tout le monde était gentil et souriant. Nous goutons une bière appelée Beijing Yanjing beer, dont nous bien méritons à la fin d’une journée comme celle-ci.
    28 juillet 2009
    Beijing
    Nous nous levons vers 6h et nous préparons rapidement pour partir. Arrivée à la place Tiananmen nous observons la file énorme pour visiter le mausolée de Mao. Nous rentrons dans la Cité Interdite vers 8h30 et y ressortons à 4h. La Cité Interdite se compose de deux parties : la cour extérieure, destinée à la vie officielle et la cour intérieure, réservée à la vie privée. Le complexe est vraiment impressionnant par sa taille et la beauté de ses édifices, toits, jardins et la finesse du décor de chaque Palais. Durant cette visite nous entendons parler sur les potins des concubines impériales grâce à une audioguide. Ces histoires sont plutôt intéressantes et nous en apprenons beaucoup. La plus part de visiteurs sont chinois qui viennent en groupes ou en famille. Le midi nous mangeons dans un restaurant situé au cœur de la cité bien qu’il ne soit pas impressionnant, il n’y a pas beaucoup d’autres choix. Nous rencontrons un homme qui nous planifie notre journée du lendemain à la Grande Muraille car nous n’avons rien planifié en attendant que la bonne chance nous tombe du ciel. Puis, nous entrons dans les boutiques d’artisanats, mais n’achetons rien. Avant de terminer le tour de la visite, nous visitons le Palais de la Longévité Tranquille qui est un Cité Interdite à échelle réduite. Le palais est précédé d'un superbe mur avec neuf dragons en tuiles vernissées. Nous apprenons un peu sur les autres animaux symboles : la tortue, le tigre et le phénix. Nous quittons la Cité avec la tête remplisse de souvenirs des dynasties Ming et Qing. Par après, nous allons à un marché nommé Yashaw où il y a beaucoup d’aubaines et des vendeuses gentilles évidemment. Nous développons deux techniques à appliquer plus tard, pour ne pas se faire avoir et obtenir les meilleurs prix : ne pas avoir l’air trop intéressé et arriver tôt ou les vendeuses ont vraiment envie de vendre et ne sont pas fatiguées. Nous soupons sur place le soir et cela finit notre première vraie journée à Beijing.
    29 juillet 2009
    Beijing
    Levés à 6h, nous nous préparons en vitesse pour notre expédition sur la Muraille. Nous prenons notre déjeuner, une délicieuse tortilla à l’œuf, bien épicée, sur le trottoir en attendant le minibus qui doit nous y conduire. La route tranquille et en bon état nous mène à travers des paysages enveloppés de brume qui ressemblent énormément aux peintures chinoises des livres d’art. À plusieurs reprises, nous croisons des statues de marbre ou de granite ainsi que des forêts de saules pleureurs. Pendant le trajet qui dure environ une heure, notre guide, une jeune chinoise, nous parle un peu de l’histoire de la Chine. Elle nous explique le programme de la journée qui consiste à visiter la Grande Muraille, puis la Maison de jade où nous mangerons, suivi de la tombe de l’empereur Ming et finalement d’un tour d’une usine de soie. À la descente du minibus, nous prenons un téléphérique qui nous dépose au pied de la Muraille, à la tourelle 14 sur le tronçon de Mutianyu. Nous avons deux heures de liberté pour visiter cette section bâtie sur des crêtes montagneuses. Nous partons vers la gauche (Nord-Ouest) en direction de la tourelle 20 qui marque l’extrémité du parcours rénové. La Muraille n’est pas un chef d’œuvre architectural, mais ses sinuosités dans la montagne, sa longueur à perte de vue et la brume énigmatique qui s’y accroche rendent la vue assez impressionnante. Guillaume et moi courons dans les escaliers mais nous terminons à la marche, complètement essoufflés. Plus nous nous éloignons de la gare du téléphérique plus les touristes se font rares. Par moments, nous croyons être tous seuls sur cet énorme mur. Les deux heures passent vite et il faut déjà reprendre le téléphérique. En bas nous attendent des vendeuses acharnées prêtes à nous offrir toutes sortes de souvenirs à des prix prétendument « very cheap ». Nous reprenons le minibus pour nous diriger vers la Maison de jade. Après une brève présentation sur le travail du jade, on nous amène dans un grand magasin qui offre de très belles œuvres de jade sculptées avec beaucoup de soin dans une grande variété de couleurs et de taille. Nous mangeons sur place un repas gratuit, mais dont la saveur est loin de valoir ce que nous trouvons normalement dans la rue! L’arrêt suivant nous dépose au tombeau de Ming, bien décevant : il n’y a pas grand-chose à voir et, surtout, tout est rénové et protégé. Cependant, le jardin possède de superbes cyprès de 100 à 400 ans d’âge. Il y a aussi un portail qui sépare la cour rectangulaire de celle, circulaire, où se trouve le tombeau. Les hommes doivent franchir le portail le pied gauche en avant et les femmes le pied droit en avant. Ce rituel est sensé nous éviter de repartir avec les fantômes des défunts. La visite de l’usine de soie est abandonnée car tout le monde est épuisé. Nous rentrons à l’hôtel et faisons la sieste jusqu’au soir. Nous ressortons, Jorge et moi, pour aller acheter des brochettes dans la rue que nous ramenons pour le souper.En nous couchant, nous pensons aux constructions titanesques comme la Grande Muraille : il nous semble difficile d’imaginer quelque chose de semblable aujourd’hui.
    30 juillet 2009
    Beijing
    Nous déjeunons pour 8 yuans dans un petit restaurant du quartier et partons vers la place Tian’amen en métro. De là, nous prenons un taxi qui nous mène jusqu’au Temple du ciel. Tous les taxis en Chine ont un taximètre et le prix est très très abordable. Les chauffeurs n’ont pas l’habitude de recevoir de pourboires et préfèrent les refuser. Sans audio-guide cette fois-ci, nous découvrons ce temple en suivant notre flair : nous admirons la belle architecture chinoise et apprenons un peu d’histoire dans des salles d’exhibition. Dans le parc entourant le temple, nous regardons des Pékinois, petits et grands, s’adonner à des sports comme le badminton ou le hacki. À un moment, plusieurs d’entre eux commencent à chanter et à taper dans leurs mains, comme pour un rituel. Nous traversons le groupe sans vraiment comprendre l’objectif de ce vacarme. Nous nous dirigeons ensuite vers le musée des Beaux-Arts où la peinture classique se mêle à l’art contemporain et à la calligraphie. Nous décidons par la suite de retourner à Yashow pour faire d’autres achats et parce que Guillaume veut goûter le McDonald chinois qui s’avère être la même chose qu’au Canada. Les achats se font comme d’habitude, avec beaucoup d’argumentation et de rire avec les vendeuses chinoises, qui, malgré leurs arnaques, sont presque toujours gentilles. Le soir nous rencontrons l’ami de Jorge, Tianli, un type exceptionnel qui nous invite dans un très chic restaurant où nous commandons de l’authentique fondue chinoise dont nous abusons et qui nous laisse la bouche en feu. Nous discutons de tout et de rien. Nous parlons du passé et de l’avenir et surtout nous apprenons beaucoup sur la vie chinoise d’aujourd’hui et de demain grâce à Tianli. Belle soirée.
    31 juillet 2009
    Xi'an
    西安市
    Après un réveil tardif, nous prenons le taxi jusqu’à l’aéroport de Beijing pour nous envoler vers Xi’an. Dans l’aéroport tout est grand, moderne et efficace. Nous déjeunons avant le vol et visitons les quelques magasins qui s’offrent à nous, sans rien acheter. Le vol qui dure 1 h 20 nous parait très court comparé au 15h de vol à l’aller, mais un repas nous est quand même offert. Arrivés à destination, nous devons prendre le bus pour nous rendre à la ville, car l’aéroport est en périphérie, Dans la ville, des locaux nous offrent leur taxi, ou leur moto pour nous ramener à notre hôtel pour 75 yuans. En discutant avec l’employée d’un hôtel proche, nous découvrons que le prix de la course devrait être plutôt d’environ 10 yuans. Nous prenons donc un autre taxi. Une fois installés à notre hôtel, nous nous reposons un peu et préparons l’horaire des jours à venir. Plus tard, nous sortons manger tout à côté de l’hôtel dans un petit restaurant où la communication s’avère très intéressante car nous ne comprenons absolument rien! Jorge utilise ses dons de graphiste pour dessiner un poisson, une vache, un porc, une poule et un mouton. Grâce aux dessins, nous obtenons un succulent repas à base de poisson frais. Puis nous nous dirigeons vers la petite muraille qui encadre la vieille ville, et pénétrons finalement dans le quartier musulman. Auparavant, nous achetons un petit train de cerfs volants semblable à ceux qui animent le ciel gris de Xi’an. Dans ce quartier, des petits commerces et des étales de nourriture occupent les rues; nous demandons des prix à gauche et droite, mais ne trouvons rien d’intéressant et rentrons les mains vides. Nous retournons alors au restaurant où nous étions le matin pour boire un petit verre de bière. Nous sommes reçus par une fille qui nous conduit à la caisse pour nous montrer que ce matin nous avons oublié de l’argent sur la table : il s’agit en fait du pourboire que nous avions laissé. Nous finissons par comprendre que le pourboire est un truc d’occidentaux qui ne s’applique pas ici. Finalement, nous buvons nos verres et rentrons dormir.
    1 août 2009
    Xi'an
    Après un petit déjeuner copieux consistant d’un sandwich de porc avec des légumes et du lait de soya au prix de 5,5 Yuans (même pas un dollar) pour tous les trois, nous partons prendre l’autobus qui nous mènera aux armées de Terracota. Le terminus est adjacent à la gare de Xi’an où nous observons des milliers de passagers pressés et de nombreux autobus. En attendant notre bus, nous rencontrons une famille chinoise de notre hôtel qui parle anglais et qui va aussi voir les soldats. Nous faisons donc la visite avec eux. L’audio-guide nous en apprend énormément sur l’armée chinoise du Moyen-Âge, les armes, armures et autres technologies de guerre.. La première de trois fosses est la mieux restaurée. En y pénétrant, nous sommes saisis par un spectacle extraordinaire : des centaines de soldats en terra cuite de taille humaine, disposés comme s’ils attendaient l’ordre de foncer à l’attaque. Avec leurs visages sereins, tous différents, on dirait de vrais guerriers pétrifiés sur place. Nous sommes toujours avec cette famille chinoise sympathique : Jason, le père, David, le fils, ainsi que Li Fang, la mère. Le midi, ils nous apprennent un peu de chinois : les chiffres, comment demander: « combien ça coûte », ou dire « je n’en veux pas », ce qui sera par la suite très utile. Ils nous en apprennent aussi un peu sur la différence entre la nourriture du Sud et celle du Nord de la Chine : le Sud mange une nourriture très épicée et plus de riz, tandis que le Nord mange plus de nouilles. Nous allons par la suite, toujours avec Jason et sa famille, visiter un temple bouddhiste où se trouve la Pagode de la grande oie sauvage, mais nous n’y montons pas car il faut payer et la vue est gâchée par un brouillard épais. David montre à Guillaume comment prier Bouddha, ce qui déplaît à un visiteur chinois. Nous soupons avec nos nouveaux amis dans un restaurant un peu chic, mais abandonnons l’idée de retourner à la pagode pour voir les festivités du soir, car tout le monde est fatigué. La météo annonce encore du mauvais temps pour le lendemain alors nous décidons d’annuler également l’excursion planifiée à Huashang et allons simplement dormir.
    2 août 2009
    Xi'an
    N’ayant plus d’horaire établi pour la journée, nous nous levons tard et déjeunons d’un repas très copieux dans un petit restaurant recommandé par Jason. Nos amis, quant à eux, sont repartis chez eux. Nous décidons par la suite d’aller voir le musée de l’histoire du Shan’Xi mais la file est tellement longue que nous préférons aller visiter le Temple des huit immortels, un temple taoïste : un endroit magnifique entouré de commerces de toutes sortes. Une fois à l’intérieur du temple, le vacarme exterieur laisse la place à la paix, le silence et la tranquillité. Jorge et Guillaume suivent des rites supposés porter chance. Nous observons plusieurs dévots qui viennent prier et brûler de l’encens. Nous partons ensuite vers le marché aux puces de la ville, mais nous nous trompons d’endroit et arrivons dans un marché de meubles. Nous finissons au centre commercial où nous regardons beaucoup mais n’achetons rien. Nous revenons à l’hôtel nous reposer puis mangeons dans un restaurant à côté de l’hôtel. Plus tard, nous continuons notre tour à la grande Mosquée de Xi’an sans pouvoir y pénétrer car c’est un lieu de prière uniquement. Nous allons par la suite au quartier musulman et achetons plusieurs objets de maroquinerie. Guillaume commence à avoir mal aux genoux et nous rentrons donc, contents de ne pas être allés à Huashan : même s’il n’avait finalement pas plu, la journée aurait été difficile pour lui. Jorge et moi repartons chercher, à la pharmacie, un anti-inflammatoire pour Guillaume Par signes et mimes, nous obtenons ce que nous recherchons. Nous prenons ensuite une pause avant d’aller manger au même restaurant que le midi un repas toujours savoureux et bon marché.
    3 août 2009
    Xi'an
    Matinée de pluie. Nous prenons le petit déjeuner au même restaurant que la veille. Il vient juste d’ouvrir et nous sommes très impressionnés par la formation en carrée de tous les employées qui se mettent à chanter avant d’entamer leur journée. Nous ne comprenons rien, mais nous admirons l’énergie et l’animation qu’ils déploient dans leur chant. Après ce petit « copieux » déjeuner, Guillaume décide de rester pendant que Jorge et moi allons à la Pagode de la petite oie sauvage. Dans un petit parc où s’était tenu, quelques jours auparavant, le festival de la bière, se trouve cette tour d’une dizaine d’étages relativement haute bien que dénommée petite. La vue d’en haut n’est pas extraordinaire dans la pluie et le brouillard, mais nous apercevons dans le parc un bâtiment qui a l’air intéressant et décidons d’y aller. En chemin, nous rencontrons une vendeuse chinoise qui parle français et nous lui achetons des baguettes en ce que nous espérons être du bambou. Cet achat sera réprimandé par Guillaume, comme beaucoup d’autres qui suivront, car il pense que nous nous faisons souvent avoir. Le bâtiment en question s’avère être un musée où nous trouvons une exposition de vases anciens en cristal et une énorme maquette en bois de la ville de Xi’an (la vielle capitale). Vers 14h, nous partons pour l’aéroport et, faute d’avoir mangé le midi, nous sommes contraints de manger sur place à environ dix fois le prix que nous aurions payé en ville (136Y). Nous magasinons en attendant l’autorisation d’entrer dans le terminal, mais n’achetons rien. Dans le terminal, nous cherchons une carte XD pour mon appareil photo, sans succès. L’avion part 30 minutes en retard pour une raison inconnue. Le vol est court et nous arrivons à Guilin vers 20h45. Une guide vient nous chercher et nous offre une multitude d’activités disponibles que nous finissons par refuser, nous disant que nous choisirons ce que nous ferons sur place. Nous achetons tout de même des billets pour le bateau qui mène de Guilin à Yangshuo où nous resterons une nuit. Pour l’instant cependant, nous terminons la nuit à Guilin, où l’air et relativement propre comparé à Xi’an ou Beijing. Cette ville me plait bien.
    4 août 2009
    Guilin
    桂林市
    Nous déjeunons à l’hôtel d’un très bon repas à un prix très raisonnable pour un hôtel (15 Y). Nous laissons nos valises en consigne à la réception durant notre séjour à Yangshuo et ne gardons que le nécessaire dans une petite valise verte. Un chauffeur vient nous chercher pour nous amener au port d’où nous prenons le bateau le long sur la rivière Lijiang. Il y a beaucoup de vendeurs aux abords du quai et j’espère trouver une carte XD pour mon appareil photo, mais le prix est beaucoup trop élevé et nous n’arrivons qu’à le baisser de peu. Il faut dire que c’est un énorme piège à touriste, pour les achats de dernière minute. Je me résigne à ne pas prendre de photos durant la croisière, m’imaginant que Jorge fera le travail pour deux. Nous pénétrons finalement dans le bateau qui, contrairement aux attractions de Beijing et Xi’an, est rempli d’occidentaux et de très peu de chinois : c’est vraiment un attrape-touristes!. Nous voila partis. Les rives offrent un spectacle splendide et je crois que, même si c’est un peu cher (430 Y par personne), ça en vaut la peine. Les montagnes de forme conique se dressent devant nous et sur les deux rives. Dans la brume légère du matin, les silhouettes des montagnes semblent toutes alignées et seule une subtile nuance de couleur permet de distinguer les contours. Nous restons longtemps sur le pont puis rentrons pour manger un repas médiocre. pendant lequel on nous propose un spiritueux au serpent avec un vrai serpent dans la bouteille! Nous en prenons un verre pour trois, histoire de goûter. Rien de très spécial, il ne vaut pas les 30 yuans que nous dépensons mais notre devise est de goûter tout ce qu’on peut. Nous continuons à admirer le paysage maintenant éclairé par un soleil fort. Nous remarquons de plusieurs petits sommets verts, des forêts de bambous, des caves et des formes magnifiques, sculptées par l’érosion. Plusieurs petits radeaux occupent la rivière avec nous et certains s’accrochent à notre bateau pendant une quinzaine de minutes pour essayer de nous vendre des babioles. Les produits sont peu intéressants mais la technique de vente nous surprend. Ces gens maîtrisent la conduite de leur embarcation. Arrivés au port de Yangshuo, nous traversons les rues bondées de commerçants, cherchant encore des aubaines et ma carte mémoire. Nous finissons par en trouver une à 95 Y après négociation, mais Guillaume et Jorge trouvent ça trop cher et nous continuons à rechercher. Les autres magasins étant encore plus arnaqueurs, nous décidons de laisser tomber et de nous rendre à l’hôtel situé à l’extérieur de la ville. Nous prenons un petit taxi ouvert qui accepte de nous mener pour 30 Y. Il finit malencontreusement par se perdre et doit demander son chemin plusieurs fois avant de nous déposer à destination. Nous le payons 40 Y pour le mal qu’il s’est donné. L’hôtel est vraiment remarquable et le lieu magnifique. The Dragon Retreat, c’est son nom, se situe au bord de la rivière Yulong. Nous trouvons plein d’activités disponibles à l’hôtel, suffisamment pour remplir 2 bonnes semaines, voire plus. Nous décidons de commencer par un petit jeu simple, le badminton, très populaire en Chine. Sans filet, nous nous amusons tout de même. Nous revenons voir Jorge, trempés de sueur à cause de la chaleur plus que du sport.. Nous repartons pour la ville et continuons nos achats. Jorge achète une assiette, qu’on retrouvera moins cher dans un autre magasin, mais comme il dit qu’il a payé un bon prix pour lui, ce n’est pas trop mal. Nous mangeons dans un restaurant de nouilles abordable pour un lieu touristique (99 Y pour nous trois avec boissons). Nous achetons des briquets pour des amis et des cigarettes à essayer pour savoir si cela vaut la peine d’en acheter une grosse boîte à donner en cadeau. Nous retournons donc à l’hôtel pour les fumer, accompagnées d’une petite bière et nous bavardons longuement tous les trois avant d’aller nous coucher vers 11h30. Nous parlons de la famille, de voyages et de cet endroit magnifique.
    5 août 2009
    Yangshuo
    阳朔县
    Jorge se lève très tôt pour aller prendre des photos de rizières, de citronnelles et des alentours de l’enceinte incluant le fleuve. Je me lève un peu plus tard et ensemble nous parcourons des rizières. Au réveil de Guillaume, nous allons déjeuner à l’hôtel. Le repas, compris avec la chambre, est par contre très occidental : pancakes, pains dorés, œuf, bacon… mais tout de même bon. Nous partons ensuite pour une randonnée à vélo loué à 15 Y. Nous nous promenons le long d’une grande route. Nous observons les « beautiful sceneries » tels que décrits par un guide et empruntons des petits chemins le long des rizières et des maisons. Nous passons par la colline de la Lune avec son trou situé au sommet mais nous ne remontons pas. Au bout de la route, nous arrivons à l’entrée d’un village typique qui semble ne pas avoir être touché par la modernisation. Un groupe de gens nous demande 30 Y pour entrer. Méfiants et pressés par le temps, nous refusons. Effectivement, le temps nous manque et nous devons repartir vite pour être à l’hôtel à midi. De retour dans la chambre, chacun prépare ses affaires pour le départ. Le service de transport de l’hôtel nous dépose devant un bus que nous prenons pour rentrer à Guilin, puis de là nous retournons à notre hôtel de Guilin avec un taxi. Nous récupérons nos bagages, nous nous installons dans la chambre, mais repartons bien vite pour la Cité des princes qui, dit-on, est la Cité interdite du Sud. J’ai une longue discussion sur les handicapés avec Guillaume le long de la visite, mais cela ne nous empêche pas d’admirer ce parc qui, malgré sa beauté, n’a rien à voir avec la Cité interdite. Nous montons au sommet de la montagne solitaire d’où nous contemplons la ville entourée des ces montagnes qui rendent célèbre le paysage de Guilin. Puis, nous nous promenons le long du fleuve. Nous croisons des gens qui flânent dans les parcs et sur les ponts. Il y en a même qui nagent dans le fleuve à coté de petites embarcations. Plus tard, nous prenons le taxi pour revenir, mais le chauffeur, pour une raison obscure, nous dépose à peine plus loin. On aurait dit qu’il avait simplement changé d’avis après un coup de téléphone. Nous embarquons dans un autre taxi qui nous mène à l’hôtel. Nous y laissons Guillaume et nous repartons, Jorge et moi, au Dreamlike Acrobacy Teatre pour voir un spectacle d’acrobatie. Pour 150 Y ce spectacle vaut vraiment la peine et j’ai particulièrement apprécié les enfants plutôt jeunes, qui étaient très adroits et professionnels. Tout est beau : les effets de lumières, les perspectives, les jongleurs, les ballerines et les silhouettes qui disparaissent sans la moindre trace. De retour à l’hôtel, nous aidons Guillaume à trouver le plus de noms de capitales pour mettre à l’épreuve nos connaissances puis nous allons tous au lit, ou plutôt, Jorge à l’Internet, Guillaume au sudoku et moi à l’écriture.
    6 août 2009
    Guilin
    Nous déjeunons à l’hôtel encore une fois et pendant que Guillaume qui a très mal dormi, se repose, Jorge et moi allons magasiner des souliers. Jorge trouve ce qu’il cherche mais à 180 Y, cela ne vaut pas la peine. Dans un autre magasin, il trouve le même modèle, à 80 Y cette fois-ci, mais il n’y a pas sa taille. La vendeuse affirme, ou plutôt essaie de nous expliquer avec des dessins qu’elle va aller chercher la bonne taille et qu’il faut revenir à 11h30. Nous rentrons alors à l’hôtel où Guillaume et moi écoutons la télévision alors que Jorge appelle l’hôtel de Shanghai pour annoncer le retard du vol et donc l’arrivée tardive. Du même coup, il repart chercher ses souliers et il découvre que la paire que la vendeuse a ramenée est en fait celle qu’il avait essayé dans l’autre magasin : il a reconnu sa façon d’attacher les lacets! Pendant ce temps, à la télévision, il y a un docu-fiction sur un monde préhistorique avec des insectes géants et également un festival de cirque. Quand Jorge revient à l’hôtel, nous repartons manger le repas de midi dans un restaurant local tout près. Le tout nous coûtera neuf yuans (1.5 $) pour tous les trois. Par la suite, nous prenons un taxi jusqu’à la rue piétonnière, où se situe une grande librairie où Guillaume achète le jeu Metal Gear Solid et un DVD de kung fu et d’auto-défense, tandis que Jorge achète un DVD sur Guilin pour Papi et Mami et des stylos. Par la suite, nous continuons notre magasinage à l’extérieur où j’achète un short et Jorge en un autre. Nous entrons dans un centre d’électronique où nous achetons Photoshop CS4 à 4 yuans et des cartes XD et SD de surplus. Guillaume étant toujours très fatigué, nous rentrons dans une pharmacie tout en sachant que barrière de la langue chinoise sera un défi pour expliquer son état de santé. Nous essayons d’expliquer la situation avec des gestes et postures et finalement sortons avec exactement ce dont nous avons eu besoin : un médicament pour la toux et le rhume. Nous allons nous assoir sur un banc dans une grande place vide pour le moment en dégustant un smoothie aux mangues. Nous traînons un peu dans les alentours et trouvons un petit parc avec deux belles pagodes au bord d’un petit lac. Nous y restons quelques minutes à contempler la paix et beauté des environs, puis rentrons à l’hôtel. Guillaume se branche à l’Internet, pendant que Jorge et moi allons acheter des cigarettes pour des amis. Nous flânons encore un peu puis retournons chercher Guillaume pour souper. Nous ne voulons pas être pris comme la dernière fois à payer 70 yuans pour un plat. Nous allons par la suite à l’aéroport où l’attente est mortelle pour Guillaume puis embarquons à 22h35.. Arrivés à je ne sais qu’elle heure, nous sommes surpris par la quantité de taxis à la sortie de l’aéroport. Il y a 5 files de taxis, couvrant toute la chaussée, qui avancent lentement en parallèle en prenant de passagers. Tout est bien ordonné et systématique. Nous prenons un taxi jusqu’à l’hôtel où le neveu d’une collègue de Jorge, Chang, nous reçoit et lui explique les « highlights » de la ville, pendant que nous dormons.
    7 août 2009
    Shanghai
    上海市
    Je me réveille assez tôt, vers 7h40, et décide de visiter un peu l’hôtel. L’ordinateur n’as pas l’air gratuit, car il y a une affiche avec une panoplie de services et leur coût, dont Internet. Je continue donc ma visite et au 3e étage je découvre un étage dans la pénombre. Une porte coulissante en verre digne d’un film mène vers un salon pour l’instant vide. J’arrive devant une série de tables et me rends vite compte qu’il s’agit de la salle de massage de l’hôtel. Les autres étages n’offrant aucun intérêt, je retourne à la chambre. Jorge vient frapper à la porte afin qu’on commence la journée, mais Guillaume est trop fatigué et malade. Nous allons donc déjeuner sans lui et en profitons pour visiter le quartier. Dans un super marché, nous découvrons ce qui constitue le régime de la plupart des Shanghaïens. La variété est beaucoup plus grande qu’au Canada. De retour à l’hôtel, nous retrouvons Guillaume qui n’est toujours pas rétabli et lui laissons alors une heure supplémentaire que nous prenons pour visiter le parc devant le fleuve Huangfu. Malheureusement, le parc est en construction pour l’exposition universelle de 2010. Nous descendons dans le tunnel du Bund, qui est un vrai attrape-touriste et repartons donc sans avoir vu ce que nous voulions. Guillaume se sent mieux et nous mangeons donc avec lui le midi. Le repas pour nous trois coûte 34 Y incluant deux bières. Une fois rassasiés, nous allons au Modern Electronics, un énorme centre d’achats d’appareils électroniques. Il y a de bonnes aubaines, mais il faut faire attention à la qualité. Nous partons ensuite pour un marché d’antiquités où Guillaume trouve une affiche de propagande communiste, comme il en voulait depuis le début du voyage et Jorge un dragon en ivoire porte-bonheur. De retour à l’hôtel, Guillaume se connecte sur Internet (qui est finalement gratuit), convaincu qu’il existe de meilleures aubaines pour l’électronique. Il trouve ce qu’il cherche . Avant de nous y rendre nous devons manger. Finalement les prix sont les mêmes : le magasin trouvé par Guillaume s’avère être devenu officiel et non plus un magasin de contrebande aux prix plus intéressants. Un peu déçus, nous sillonnons le quartier de Xujiahui qui montre toute sa modernité et ses magasins illuminés à la Times Square avant de rentrer à notre hôtel.
    8 août 2009
    Shanghai
    Dernière journée complète. Après le déjeuner nous partons tout de suite magasiner dans un centre d’achat selon la recommandation de Chang. Un vendeur en polo violet et un autre en t-shirt noir nous suivent pendant longtemps et nous amènent dans des magasins avec des portes de garages, fermés et cachés puisque le commerce illégal est plus contrôlé à Shanghai qu’à Beijing et donc on ne peut pas tout acheter dans des magasins ouverts. Les hommes nous amènent à plusieurs endroits où nous achetons quelques vêtements, et repartons, avec l’intention de revenir plus tard. Nous mangeons donc rapidement et déposons nos achats à l’hôtel, puis repartons pour le marché. Nous rencontrons le même homme au t-shirt noir qui nous avait guidé le matin, mais le perdons de vue et continuons par nous-mêmes. Cette tranquillité n’est qu’éphémère, car peu de temps après, une dame, encore plus collante et harassante que l’homme au polo violet nous ‘prend en charge’. Elle nous suit constamment, malgré notre insistance qu’elle nous laisse tranquilles. N’ayant encore rien acheté, nous sortons du centre toujours suivis de la dame et allons vers un autre complexe. Là nous commençons un peu plus sérieusement les recherches, car nous sommes à l’endroit où nous voulions être!. Les autres vendeurs remarquent notre intérêt et lentement, trois d’entre eux s’attroupent derrière nous : un homme au faciès un peu simple, et deux femmes dont une qui nous suit constamment, mais ne dit pas un mot. Le centre lentement commence à fermer et nous, satisfaits de nos achats et très lassés des vendeurs, partons, contents et libérés. Nous soupons près de l’hôtel comme d’habitude et allons visiter le fameux Bund, puisque c’est notre dernière nuit à Shanghai. En taxi, nous apercevons les énormes gratte-ciel du centre-ville. Nous visitons le district Pudong où nous trouvons les symboles de l'essor économique chinois avec ces énormes gratte-ciels tous illuminés ainsi que la tour Perle de l’Orient avec ses trois sphères scintillantes. L’atmosphère du soir dans les parcs et les rues de Shanghai rend le tout mémorable. Après une bonne marche avec un Guillaume en pleine forme nous rentrons finalement dormir notre dernière nuit en Chine.
    9 août 2009
    Shanghai
    Nous nous levons tôt pour préparer nos bagages. Un petit déjeuner au coin de la rue et en suite au Musée de Shangai. Il est situé en plein centre de la place du peuple et entouré d’une collection de beaux édifices à l’architecture moderne. L’entrée est gratuite, mais il faut faire la queue. Nous remarquons que les visiteurs, en majorité chinois, ne respectent pas la queue. Ils viennent comme ça, parfois en groupes, et s’insèrent sans le moindre souci. Résultat, nous reculons au lieu d’avancer. En fin, après une demi heure sous un soleil d’été, nous sommes à l’intérieur de ce beau bâtiment où nous trouvons une série de galeries consacrées à des céramiques, porcelaines, bronzes, calligraphies, peintures, seaux, etc. Nous découvrons des pièces magnifiques datant de plus de 3000 ans et en apprenons beaucoup sur la fabrication des bronzes. Nous devons couper court notre visite car le temps en Chine s’achève. Le déjeuner, encore au coin de la rue de l’hôtel, à des prix toujours commodes et déjà nous abordons un taxi qui nos amène à l’aéroport PuDong. Le trajet dure une heure, temps suffisant pour contempler la méga ville de Shangai et les paysages environnants et pour sentir le bonheur d’avoir découvert une Chine en ébullition, riche dans tous les sens et peuplée de gens qui ont été bons avec nous malgré notre ignorance de leur langage.